Ô mon Paris...
J'aime quand ma copine m'offre un sujet de billet sur un plateau. Plus encore lorsque le sujet occupe une place particulière dans mon coeur.
Elle évoque Paris comme ne peuvent l'évoquer que ceux qui, nés à Paname ou pas, y ont traîné leurs guêtres de nombreuses années. Ceux qui en sont amoureux.
Pas le Paris des touristes pour qui, souvent et malheureusement, la capitale se résume à Montmartre, la place des Abbesses et les peintres (!) de la place du Tertre, la Tour Eiffel (et pourtant je l'aime cette dame de fer :-)), la quartier du Marais et ses boutiques branchées que l'on découvre au détour de tant de blogs...
Un Paris imparfait, touchant, parfois sale, souvent bruyant, jamais étriqué, terriblement vivant... Une ville où tout est à portée de main.
Il est faux de croire que les Parisiens méprisent la province et ceux qui la peuplent. Et puis, qu'est-ce qu'un Parisien ? Si l'on en croit certaines études il faut pouvoir se promouvoir de sept (!) générations nées dans la capitale pour mériter le label Parisien pur jus... Combien sont concernés ?
Si certains Métropolitains, bas de plafond, font preuve d'une bêtise crasse en snobant leurs compatriotes, quelques Clochemerlois, d'égale façon, ne seraient pas avares de cette belle tirade : "Parisien tête de chien, Parigot tête de veau"...
J'aimerais revivre à Paris. Le Paris de mon enfance. Les commerces si proches que l'on s'y rend à pied, le cabas rempli de bouteilles consignées et de pots de yoghourt soigneusement lavés. L'épicerie où l'on attend patiemment(ou pas) son tour en taillant une petite bavette avec sa voisine de file. Ce n'est pas (que) de la nostalgie lénifiante, cela aurait presque un petit côté écolo tout à fait actuel.
Et puis, même le filet en coton, cet objet plutôt laid et pas vraiment pratique que toute bonne ménagère des années 50/60 possédait, même le porte-monnaie/porte-clés au fermoir "2 boules", même la boîte à oeufs en plastique couleur layette sont devenus tendance. Je ne déparerais pas...
J'aime Paris et pas qu'au mois de Mai. Je l'aime, c'est tout...