Schlof, Kindele, schlof...
Je fais la nique au temps qui passe. Je recommence à jouer à la poupée.
Habiller les couffins et les petits lits, c'est bien. Garnir un berceau/jouet, ce serait presque mieux et ça redonne des envies de fillette : vêtir, dévêtir son poupon sans craindre de démettre une épaule fragile. Coucher délicatement l'enfant en vinyle sous une couette joufflue et ne pas redouter un étouffement dramatique.
Quelle tranquilité d'esprit, quel confort !
Je me souviens l'avoir déjà écrit mais, ainsi je suis faite, je me répète. Pire, j'insiste lourdement.
Les prix souvent faramineux que certain(e)s sont disposés à payer pour acquérir un objet ou un jouet souvent inconnu dans leur jeunesse, me sidèrent. Vintage... Le mot a de l'avenir.
Tout est vintage. Il faut juste attendre que la mode passe et qu'une certaine nostalgie, grandement cultivée par les médias, laisse comme un manque, un regret, un faux souvenir. Et, sonnez tiroirs-caisse, crépitez cartes de crédit.
J'ai chiné récemment un adorable petit berceau alsacien en bois. L'étiquette de la marque, encore présente, m'avait interpelée. Dans les années 60, mon jeune frère possédait (possède, car toujours opérationnel. Sa petite nièce en a fait un de ses jouets de prédilection pendant ses vacances bretonnes) un tracteur et sa remorque du même fabricant. De beaux et nobles jouets en bois.
Un moïse en parfait état, comme neuf. Eu égard à celles qui ont vendu un œil pour satisfaire leur caprice, je ne dévoilerai pas la somme qu'il m'a fallu débourser pour le faire mien. Disons qu'elle se rapproche de l'euro symbolique.
Joli mais nu. J'ai donc œuvré. Je me suis amusée à couper, ourler, froncer, matelasser, pomponner enfin. Pour un résultat qui ne me déplaît point.
Ma Nana, qui pouponne allègrement, aimera certainement. Sa cousine devrait apprécier tout autant.
Sinon, je ne doute pas que des "classes 2000" puissent être tentées par l'objet. Mais la merveille ne sera pas à vendre ... ou cher, très cher
Vintage, je vous dis...