Saint-Glinglin...
Mon éducation religieuse aurait-elle été honteusement ratée ? Le manuel a pourtant été suivi à la lettre, bien scrupuleusement : baptême, communion privée (?), école catholique, confirmation, communion solennelle... Je connais mes prières sur le bout des mes dix doigts. Certains cantiques que je me surprends à chantonner me donnent encore des petits papillons dans le coeur (n'exagérons pas le mysticisme, Maxime, Simon, Art, John et les autres m'émeuvent tout autant)... mais la mise au pinacle (et quel pinacle !) d'un individu aussi méritant soit-il, j'ai du mal, beaucoup de mal. Et puis le mérite, ça se discute...
J'ai fait mienne cette devise "mieux vaut avoir affaire au Bon Dieu qu'à ses saints". Si je ne mets pas en doute la foi et le dévouement extrême de certains réprésentants de l'Eglise (puisqu'il est question, ici, de religion catholique, celle que je connais le moins mal)-représentants souvent pauvres et sans grade-, cette allégeance à un homme me dérange. L'obéissance aveugle, l'adoration, la prosternation m'indisposent plus que fortement.Gauche
J'avoue critiquer l'évènement, non susnommé mais évident pour tous, sans m'être vraiment penchée sur la question (toujours ce fichu problème de prosternation). Juste quelques déclarations entendues, des images aperçues fortuitement lors des journaux télévisés servent mon billet. Images caricaturales et accompagnées de discours souverainement pontifiants...
Trop, c'est trop. Et quand c'est trop...
Il y a peu, je m'interrogeais sur ma capacité à concocter un billet sinon quotidien, du moins hebdomadaire (à l'impossible nul n'est tenu).
En vérité, il n'y a que la première (petite) frappe qui(me)coûte. Ensuite, les mots s'enchaînent plutôt facilement. Mon allergie viscérale à toute forme de sport se satisfait de cette gymnastique.
Je vais essayer (et essayer c'est adopter) de maintenir cette vitesse de croisière. Si l'actualité me donne du grain à moudre, tout est pour le mieux.
Pour me reposer de ce dur labeur, je m'accorderai quelques heures de récréation. C'est ainsi que, sans prévenir, je vous imposerai des textes plus intimes, agrémentés de photos de joues rondes, de sourires baveux et de gencives édentées (je suis grand-mère, voilà ma gloire).