Allo, docteur...
Avant d'émettre la plus infime critique, soufflez, inspirez... souriez. Et soyez assurés que je suis parfaitement consciente : ce que je m'apprête à vous présenter est un sujet déjà (maintes et maintes fois ?)évoqué par votre humble servante (et pour bien enfoncer le clou : pas ailleurs, dans une autre dimension mais dans cet espace (de liberté faut-il le préciser ?), ici même, exactement, pas à côté, pas n'importe où)...
L'exaspérée, la râleuse, la moqueuse, la critique souvent parfois pas très charitable que je suis, sans cesse sur son clavier, vous entretiendrait donc des mêmes thèmes (et vous, lectorat fidèle, laissez faire !), radoterait donc, n'ayons point peur des mots ?
Voilà qui calme certaines prétentions et invite à la modestie .
Les programmes télé, pour la plupart, sont (et ce n'est un secret pour personne) : médiocres, inintéressants, abêtissants. Avec parfois, il faut être honnête, une minuscule pépite, un petit bijou qui tente de justifier une redevance (joliment rebaptisée contribution à l'audiovisuel public)souvent incomprise (à tort ?) et nous permet de croire que La Noiraude, Marguerite et leurs soeurs ne sont pas de proches cousines.
C'est ainsi qu'un soir de platitude télévisuelle, ayant malencontreusement glissé sur la zapette, j'ai chu, tout aussi malencontreusement, sur les NRJ magic (!) awards.
Je ne suis pas restée longtemps. Je n'avais pas de fauteuil réservé et les remerciements litaniques à papa, maman, mon producteur, mon voisin, mon chien et mon poisson rouge me fatiguent.
Merci de quoi et pourquoi ? À Maman pour avoir changé mes couches-culottes, à Papa qui ne buvait pas l'argent du ménage (féministes, machistes, révolutionnaires de tout bord, la parole est à vous ), au producteur qui ne travaille QUE pour le plaisir (dixit Herbert) et jamais au grand jamais n'envisage de récolter quelques subsides ? À ma copine de promo qui a eu le bon goût d'être médiocre ou moche ou les deux à la fois (vraie copine) ?
Qui a écrit récemment que nous ne savions plus remercier ?
Grossière erreur, preuve en est...
Malgré ma constance (10 minutes montre en main !), j'ai été à deux (2) doigts de louper le clou du spectacle . Prête à quitter les nominés, nommés, winners et losers au coeur du spectacle, j'étais. Pauvre folle, c'eut été fort dommage.
NOTRE Jean-Philippe était là ! Notre roc, notre péninsule, notre représentant... Notre Johnny !
Il semblerait que ce soit dur de décrocher! Quand certains (les fainéants) rêvent d'une retraite à 60 ans (seraient même prêts -devraient- à manifester pour), d'autres, accrochés à leurs souvenirs, leurs belles années se rêvent (se voient) indéboulonnables.
Je n'ai rien, vraiment rien contre J.H.(des fans égarés pourraient lire ce billet !) mais... 70 ans !!!
Tu verras quand tu auras son âge ...
Petit 1 : je ne soufflerai peut-être pas 70 bougies (imaginer cette issue fatale m'angoisse au plus haut point. Quelle perte pour l'humanité ).
Petit 2 : il y a peu de chance pour que, même si le petit 1 a tout faux, je parade sur scène en faisant de l'oeil à un bel éphèbe de 20 printemps.
(Ceci dit, digression osée, de nombreux médecins reprennent du service au même âge . Ahhhhhhhhhhhh, la désertification médicale en France, grave maladie et vaste sujet dont nous entretient si bien ce cher J.P.P.)
Cependant, et ne cherchez pas une logique qui n'existe pas, certains acharnés me font sourire et ont droit à toute mon indulgence. Je dirais même plus : je les aime. Ils ont vieilli : jusque là rien de bien extraordinaire mais, et surtout, ils ne cherchent pas à le cacher. Les papys rockers m'attendrissent. Les pantalons cigarette ont cédé leur place aux baggy à bretelles (appendice abdominal oblige), les cheveux sont clairsemés, les jambes plus raides et le verbe un peu hésitant ? Qu'importe...
Leur public leur ressemble, il a vieilli, les pantalons cigarette...
Les jeunes filles aux gambettes sagement croisées, leurs copains qui semblaient ne pas savoir où et comment ranger les leurs, ont jeté leur gourme et font fi des convenances : ils s'amusent encore et toujours. Peut-être même plus qu'au beau temps d'avant.