9ème art...
Que sont devenus les dessins humoristiques d'antan ?
Ceux qui agrémentaient les pages de nos hebdomadaires ? Ceux qui nous faisaient sourire dans le métro ? Patienter dans la salle d'attente de l'arracheur de dents ? Rire franchement dans notre salon ? Hausser les sourcils ou grincer des dents ?
Les croquis étaient d'exacts révélateurs. La couleur politique (voire religieuse) de l'artiste, s'affichait parfois sans vergogne et nous provoquait ou nous ravissait eu égard à nos propres convictions.
En premier lieu, le journal : paraître dans Jours de France ou dans L'Huma, Le Petit écho de la mode ou la grande Marie-Claire. Choisis ton camp camarade et suis la ligne...
Ensuite, il y avait mille et une façon d'illustrer un sujet selon ses sympathies et tout autant de possibilités de se moquer ou de tourner en ridicule un personnage ou une situation...
Je me rappelle Jacques Faizant et ses vieilles dames indignes (et ses Marianne également, mais ça, c'est une autre histoire ), la famille Duraton de Jean Bellus, les Parisiennes de Kiraz...
Parmi tous ces artistes, Barberousse occupait (occupe ?) une place particulière dans mon coeur. Son pseudonyme, peut-être, qui faisait rêver la petite lectrice que j'étais alors ou son bestiaire qui reflétait si bien les travers humains ? L'art de faire passer un message... sans douleur.
J'ai chiné, il y a peu, une petite coupelle, vide-poche ou ramasse-monnaie publicitaire, illustrée par ce dessinateur. Comme à mon habitude, j'ai mené mon enquête : un numéro de téléphone à 7 chiffres ? L'origine de l'objet était donc antérieure à 1985.
Un détour par Google map (appelez moi Holmes, Sherlock Holmes) et... ni poissonnerie ni restaurant "spécialisé poisson" à l'adresse indiquée .
La filature s'est donc arrêtée là avec une seule petite question : qu'est-il advenu de Monsieur Jacques Billaud, poissonnier (je subodore) de son état ?
Si, par un heureux hasard, une étrange coïncidence, un de ses héritiers passaient par ici, je l'invite à se faire connaître : je possède un objet qui pourrait l'intéresser... on peut négocier