CCC ...
J'étais à mille lieues d'imaginer, ce 28 août 2008, que je poursuivrais l'aventure aussi longtemps et que je posterais un
300ème billet !
Mais, le voilà, il est là et bien là et il me rend un peu songeuse ...
Je suis moins enthousiaste qu'il y a 2 ans. Je sais que l'importance et l'intérêt d'un blog ne peut se résumer au seul nombre de commentaires qu'il suscite mais ces réflexions qui ponctuent chaque billet sont importantes : qui oserait proclamer le contraire ? L'argent ne fait pas le bonheur prétendent ceux qui ont le nécessaire et même plus ... Et ces réactions aident à avancer et permettent de se "situer".
J'ai eu ma période un peu exaltée où je lisais et relisais les commentaires que l'on m'avait laissés, heureuse de constater que, parfois bien loin de chez moi, un lecteur ou une lectrice avait pris du plaisir, avait ressenti un peu d'émotion ou s'était franchement amusé à la lecture de mon message ... A ce moment là, il me semblait qu'un lien se tissait et j'en ressentais infiniment de bonheur ...
Depuis quelque temps, il m'apparaît que ce blog végète (un signe : je ne dis pas mon blog mais ce blog. Un peu comme si je me dédouanais), qu'il s'essouffle ...
Je lui en veux de ne pas intéresser plus, de ne pas attirer plus, de ne pas savoir plaire plus ... Il doit être maladroit ... Il ne sait pas séduire ... Et, pourtant, il me se donne du mal plaisir, travaillant sans relâche, peaufinant, imaginant, rêvant de partager ...
Peut-être est-ce de la prétention, de l'orgueil mal placé, de la vanité : penser que l'on peut toucher une foultitude de personnes ?
En me promenant de blog en blog, j'ai découvert certains billets qui avaient su récolter une moisson de commentaires (jusqu'à 700 !!!). Cela me donne un peu le tournis. Ce n'est pas monnaie courante me direz-vous ! J'en conviens, mais 60, 70, 80 sont relativement fréquents et je suis loin du compte).
Je suis opiniâtre (un peu), têtue (beaucoup), j'ai envie de persévérer, même et surtout si "Errare humanun est, perseverare diabolicum". Être un peu diabolique n'est pas pour me déplaire ...
Je me retrouve dans cette pauvre grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf, et la morale de la fable ne parvient pas à m'effrayer, bien au contraire : je rêve d'exploser (les compteurs) .
En conclusion, et comme je veux rester optimiste et que j'y crois, oui vraiment j'y crois, je dirais que : "si je ne suis pas riche de commentaires, je le suis de ces rencontres que j'ai faites, de Vous qui m'êtes devenues familières, amies même pour certaines ...".
Et, c'est bien cela l'important ? Faites moi ce plaisir, dites moi oui ...
C'est reparti pour 300 billets ...