Vacances... du latin vacare
C'est fou comme l'on oublie rapidement l'investissement physique que nécessite la garde d'un nourrisson.
Quand j'écris "garde", je n'évoque pas une ou 2 heures (voire un après-midi ou même une journée complète pour les plus chanceux), j'entends une semaine, jour et nuit, 24 heures sur 24...
L'âge, ce sournois, a fait son oeuvre. Les articulations sont peut-êtres un peu moins souples et le dos douloureux... Mais quel bonheur de tout (re)découvrir. En tête-à-tête avec un ange, sans le regard même complice, même bienveillant des parents.
Les sourires, les éclats de rire, les gazouillis, les petits câlins dans le cou, les yeux qui vous suivent, vous cherchent et le visage qui s'éclaire lorsque vous entrez dans la pièce.
Je sais bien que tous les grands-parents -dignes de ce titre- affirmeront que leurs petits sont plus que parfaits. Dans mon cas ("notre" devrais-je dire : le papa poule des années 70 et 80 est devenu un papy poule. Rien de plus à déclarer), c'est tellement vrai.
Voilà une petite fille qui ne pleure pratiquement jamais (quelques petits sanglots vite réprimés lorsque ses gencives sont douloureuses). Un bébé qui se réveille d'une nuit de 12 heures en babillant, peut sait (franco-belge, la petiote) attendre une heure avant son premier biberon, vous offre son plus joli sourire lorsque vous vous décidez à entrer dans sa chambre, fait honneur aux petites purées et aux compotes que sa grand-mère a préparées avec amour. Et joue, joue, joue. Regarde attentivement chaque objet qui entre dans son champ de vision en plissant les yeux comme pour mieux se l'approprier.
Le constat est simple : cette petite est paisible, pas angoissée ni craintive, bien dans ses chaussons.
Avec du caractère cependant. N'allez pas imaginer un poupon de celluloïd.
Je vous le dis tout de go : ma petite fille modèle est parfaite. D'autres séances de garderie intensive sont déjà prévues. Nous sommes prêts. Un tel honneur, cela ne se refuse pas...
Sinon... une semaine plus que médiocre. De la pluie chaque jour. Averses violentes ou vilain crachin, ne nous ont pas permis de profiter pleinement de cette ville que nous adorons. Pas de sorties au parc, pas de goûters champêtres. Les intempéries ne m'ont cependant pas empêchée de crapahuter seule ou avec la poussette, à la recherche non pas du Graal mais de trésors vestimentaires, sport que je pratique plus facilement hors de mes frontières. Comme chacun le sait, l'herbe est toujours plus verte ailleurs (en ce qui concerne la capitale belge, je ne serais pas loin de l'affirmer). Question de climat certainement...