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Marie-Floraline
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1 septembre 2012

Ze last and (infortunately) ze least ...

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Chant du cygne ? Je n'ose imaginer ce que notre bon génie va nous concocter. Quoi qu'il en soit ...

zeuzère OU ziggourat (folle que je suis, j'ai utilisé les 2) – zélateur – zénith – zen – zéphyr – zigzaguer – zoo – zizanie – zéro – zinzin – zut – zoulou – zeste – zinzolin – zodiaque – zozoter – zèbre – zouave – zèle – zarzuela.

*

mantovani01

De retour de villégiature et bien qu’extrêmement fatiguée (quinze jours à zigzaguer dans les vagues, ça n’use pas que les méduses) et surtout,  peu, très peu motivée, je m’incline cependant devant la demande express de notre grande prêtresse (de quel signe du zodiaque est-elle donc pour réussir à convaincre aussi facilement des âmes rétives ?). Je crains, hélas, que ce Z là veuille plutôt dire zéro (mais l’important n’est-il pas de participer ?). Que Don Diego m’en excuse, ma plume est bien moins acérée que son épée.
L’infâme Alois n’ayant pas encore sévi (votre servante n’est pas complètement zinzin et se souvient vous avoir déjà entretenu de sa tendre enfance et des joyeux moments qui l’ont émaillée mais un petit zeste de rappel ne peut pas être préjudiciable), retour donc, non pas vers le futur mais dans les années 60 ...
Pas de petit écran chez Marie-Floraline et Petit Riri. Rien qui puisse occasionner disputes, crêpages de chignon, zizanie déplacée au sein d’une famille aimante. Notre terrain de jeu ? un petit square parisien. Nos promenades dominicales ? Les saisons et leurs manifestations parfois intempestives décidaient de leur but. Un soleil au zénith accompagné d’un doux zéphyr nous promettait une journée au zoo (la naissance d’un bébé zébu* ou les épousailles d’un zèbre sont des événements à ne manquer sous aucun prétexte), un après-midi à la Foire du Trône ou une balade sur les quais de Seine afin de vérifier que le Zouave du Pont de l’Alma avait les orteils au sec.
Avec quel zèle nous enfilions nos manteaux, bottes et autres vêtures ! La joie nous faisait bégayer, zozoter même, mais peut-on demander à des petits de rester zen face à tant de bonheur ?
Enfants modèles, heureux de peu : une déprogrammation sauvage ne nous arrachait qu’un petit zut discret. Il faisait bon être parents avant la chienlit révolution de mai 68.
Une vilaine averse même, ne parvenait pas à entacher notre belle humeur ! À défaut de parc animalier, le Grand Livre de la Nature saurait nous divertir. Les chapitres que nous dévorions fébrilement sur un air de zarzuela nous dévoilaient tous les secrets de la vie ô combien passionnante de peuples lointains. Nous nous imaginions ardents zélateurs de la cause touareg, cousins de Geronimo, amis fidèles des zoulous que nous rêvions de rencontrer, que, sans nul doute, nous rencontrerions un jour...
Les témoignages du passé nous passionnaient. Les monuments érigés par d’habiles et courageux bâtisseurs nous laissaient bouche bée : la pyramide de Khéops, Pise et sa tour étrangement inclinée, la ziggourat de Suse, la grande muraille de Chine (seul ouvrage "terrien" visible (prétendait on alors !) de cette lune qu’un certain Neil Armstrong ne tarderait pas à piétiner)... les jeunes écoliers que nous étions alors, ne se lassaient pas d’admirer ces édifices dont ils étaient les involontaires et émerveillés héritiers.
Mais tant de grandeur écrase un peu. Lorsque nous étions las de pierres et autres paradis nés de la main de l'Homme, le monde des insectes, de l’infiniment petit, de l’éphémère, du modeste savait nous tendre les bras. Au fil des pages, nous rencontrions la fragile libellule et la zeuzère vorace, l’abeille travailleuse et la guêpe agressive, le bourdon et la jolie coccinelle, porte-bonheur universel ...
Reportages et descriptions fourmillaient de termes jusque là, de nous, ignorés et enrichissaient notre vocabulaire. Les couleurs et leurs variantes n’échappaient pas à la règle. C’est ainsi que la bête à Bon Dieu n’était plus rouge mais carmin, que le morpho arborait des ailes cobalt et que tel lys majestueux croisé au détour d’un chemin empruntait au zinzolin son ton vibrant.

Passeport pour la connaissance, notre encyclopédie ? Peut-être. Pour le bonheur ? Certainement...

* ce n'est plus de la folie mais du vice. Juste pour le plaisir, un petit 22ème wink3

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Commentaires
C
Bravo tu es vraiment très douée, à chaque fois, le temps de te lire, je m'évade ailleurs !<br /> <br /> BISES JEANNE
P
Heu ... enfants modèles ...en apparence parce que les sanctions arrivaient vite ..........
J
Pour la dernière , tu as quand même fait fort <br /> <br /> Tu racontes une enfance tellement loin de la mienne , non pas que je soie pas Cosette mais la vie à la campagne , c'était autre chose <br /> <br /> Du coup , j'ai appris plein de mots en plus dans ce billet <br /> <br /> J'ai un peu comme l'impression que tu encore la tête en Normandie non ? pas simple les transitions <br /> <br /> Je retournerai voir la mer en septembre , c'est certain <br /> <br /> <br /> <br /> bisous
C
Ce savoureux plongeon dans ton enfance, m'a rappelé la mienne. :D J'aime beaucoup. :D
V
Oh happy days :-) bien vu, bien raconté :-)
Marie-Floraline
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