Petit Jésus ...
Les bonnes recettes sont intemporelles ...
À la fin des années 20 et comme la plupart de ses consœurs et confrères, ma Maman fut emmaillotée ainsi.
Le but recherché n'était pas, alors, de calmer les angoisses des nourrissons en les enserrant dans un cocon apaisant mais de faire en sorte que les jambes "poussent tout dret". Un tuteur en quelque sorte, pour une petite plante qui, sinon, aurait eu la vilaine idée de grandir de guingois. Et si le petit drôle ressortait tout de traviole d'un tel saucissonnage, ce ne pouvait être dû qu'à la négligence de sa mère qui n'avait pas assez serré les langes.
De nos jours, dans certains pays (Chine, Japon, pays de l'Est) ce style d'habillage est toujours pratiqué. Tout au moins, les premières semaines.
J'avoue avoir été un peu choquée par le spectacle de ces marmots alignés en rang d'oignon : impossible de sucer son pouce, de se gratter (ceci dit à la décharge des officiants, on a rarement vu un nouveau-né se gratter...).
Un peu choquée jusqu'à ce que Puce n°2 me confirme ce que j'avais lu il y a peu : un bébé aime être serré, contraint. Cette douce violence lui rappelle son paradis perdu : le nid utérin .. .Les coliques sont calmées, les pleurs de fin de journée moins violentes.
En un mot : bébé est apaisé et serein. De ce fait, ses parents le sont aussi ...
Toutes ces explications pour amener le sujet du billet. Afin d'éviter à Bébé de se sentir "égaré" dans son petit lit et lui permettre de connaître un sommeil paisible, Puce n°2 a souhaité, pour les premiers mois (premières semaines ?) de sa Merveille, un couffin.
Pour rafraîchir cette corbeille achetée sur eb*y, j'ai complètement désossé la bête, supprimé les anses qui avaient été malmenées, ôté l'habillage assez très moche (des légumes ?) plus pas au goût du jour de Puce n°2 et après quelques journées assez très fiévreuses (j'aurais jamais le temps de terminer, j'ai pas acheté mes cadeaux de Noël, rien préparé en prévision des fêtes à venir ...) ...
the découvrage (Valérie, sors de ce corps) ...
Tissus à pois (toujours de chez Mondial Tissus), ce cher vieux croquet (toujours de chez moi mais la fontaine est tarie), quelques centimètres de ruban, du molleton, une grosse tresse ... tressée bien soigneusement tout autour du berceau, deux "poignées" confectionnées en lin enduit ...
Et puis ...
Je profite de ce billet (parce que vraiment, vraiment vraiment, je ne trouve plus le temps de bloguer et que vraiment vraiment j'en suis désolée - un peu quand même -) pour vous souhaiter à toutes et à tous et du fond du cœur ...
un JOYEUX NOËL ... entouré(e)s de ceux que vous aimez ...
(et voilà bien le plus beau cadeau dont on puisse rêver).